Titre : Jurassic World
Date de sortie française : 10 juin 2015
Réalisateur : Colin Trevorrow
Scénario : Colin Trevorrow, Derek Connolly, Rick Jaffa et Amanda Silver (inspiré des personnages créés par Michael Crichton)
Directeur de la photographie : John Schwartzman
Montage : Kevin Stitt
Musique : Michael Giacchino
Durée : 2h04
Avec : Chris Pratt, Bryce Dallas-Howard, Nick Robinson, Vincent D'Onofrio, Ty Simpkins, Irrfan Khan, Omar Sy
Mon avis
Que celui qui n'a pas des étoiles plein les yeux en repensant à l'univers de Jurassic Park me jette la première pierre ! La saga entamée par Steven Spielberg en 1993 est l'une des plus populaires du cinéma auprès du grand public et elle est de retour aujourd'hui dans nos salles 14 ans après un troisième volet considéré par beaucoup (dont moi) comme le vilain petit canard de la franchise.
Il était difficile de vraiment s'enthousiasmer pour ce nouveau volet au vu des différents trailers, sans compter qu'il s'agit du premier à ne pas utiliser d'animatroniques (ou du moins presque pas, Trevorrow est resté assez flou à ce sujet) alors que c'est ce qui donne tout ce cachet au premier film qui, même 20 ans après, n'a pas pris une ride.
Le film se situe, de l'aveu même de Colin Trevorrow, à la suite du premier, faisant donc complètement abstraction du Monde Perdu et de Jurassic Park III et présente pour la première fois le parc ouvert au public (idée que Spielberg, producteur sur celui-ci, avait d'ailleurs en tête depuis longtemps).
Afin de conserver l'intérêt du public envers les dinosaures, l'équipe du parc concentre ses efforts dans la création d'espèces hybrides grâce au génie génétique. Leur dernière création, l'Indominus Rex, promet d'être l'attraction la plus spectaculaire du parc et doit ouvrir bientôt au public.
Mais, comme vous vous en douter, ça ne va pas se passer selon leur plan et ils vont complètement sous-estimer l'intelligence de la bête qui va réussir à s'évader de son enceinte et semer la terreur dans le parc.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je tiens à préciser que je n'attendais pas grand-chose de ce film, les bande-annonces laissaient entrevoir un fan-service absolu sans réelle ambition pour venir chapeauter tout ça. Ceci fait qu'au final je n'ai pas été déçu dans l'absolu, mais je suis quand même assez mitigé.
Le film commence plutôt bien, Trevorrow arrive à recréer une sensation de redécouverte du parc et même un petit peu d'émerveillement quand retentit pour la première fois le thème de John Williams.
Le fan service ne m'a pas dérangé plus que ça, le problème c'est que Colin Trevorrow n'a clairement pas le talent de mise en scène de Spielberg (qui arrivait quand même à rendre épique un atterrissage d'hélicoptère !) et que le film manque cruellement d'identité à cause de ça.
Là où Spielberg arrivait à iconiser le T-Rex avec cette montée en tension jusqu'à le voir en entier pour la première fois, Trevorrow se plante et n'arrive pas à rendre l'Indominus Rex réellement "imposant" (et menaçant), alors qu'il est censé être encore plus grand !
Pourtant, on sent que l'envie est là, le film est plutôt généreux dans ce qu'il nous offre et se permet même un format 2.00:1 devenu extrêmement rare au cinéma afin de faire tenir les humains et les dinosaures dans un même plan et ainsi jouer sur les échelles.
Le film est également assez violent par moments, on y découvrira par exemple ce que je considère comme la mort la plus cruelle de la quadrilogie. On aura même droit à des giclées de sang (enfin au moins une dans mes souvenirs), ce qui n'est de loin pas toujours acquis de nos jours dans un blockbuster PG-13 américain.
Le casting s'en sort bien, Chris Pratt fait le job et Bryce Dallas Howard, outre le fait qu'elle réussit l'exploit de courir pendant tout le film avec ses talons hauts, a le mérite de s’offrir le plus grand moment de bravoure à la fin du film. Omar Sy apparaît plus de temps à l'écran que je ne l'aurais pensé et c'est plutôt agréable car il n'en fait jamais trop, son personnage étant plutôt sérieux (même si, ne nous le cachons pas, il ne sert pas à grand-chose le bougre).
Colin Trevorrow a décidé lui-même de ne pas faire revenir d'anciens personnages, à l'exception du Dr Wu (B.D. Wong) que l'on apercevait furtivement dans le premier Jurassic Park...choix compréhensible mais, quitte à rester dans le fan-service, je n'aurais pas craché sur un petit caméo du Dr. Malcolm (Jeff Goldblum) par exemple.
Le personnage de Vincent D'Onofrio, par contre, est complètement raté. Non seulement c'est un enfoiré fini et un cliché ambulant, mais le plan qu'il a dans la tête est tellement con qu'on sait parfaitement que ça ne marchera jamais (non mais sérieusement, une armée de raptors ??). Je ne parlerai pas des deux gosses car niveau charisme il faudra repasser...
D'ailleurs, au niveau connerie, le film contient son lot de moments complètement incohérents ou ridicules : je citerai par exemple les Raptors qui se choisissent un nouvel alpha avant de changer de nouveau d'avis en 15 secondes quand Chris Pratt les regarde dans les yeux...niveau n'importe quoi on n'est pas très loin de la "Pokéflûte" de Jurassic Park III, sans compter que ça casse complètement la thématique qui avait été entretenue dans tous les autres films, c'est-à-dire l'imprévisibilité de la nature et la théorie du chaos si bien expliquée par le Dr. Malcolm dans le premier film. Que dire aussi de la manière complètement ridicule dont se finit le combat entre le T-Rex et l'I-Rex (qui est pourtant jouissif à regarder dans sa globalité) ? Que dire du "Raptor ex machina" qui m'a presque fait hurler de rire dans la salle ?
Le film comprend tout de même un certain nombre de fautes de goût qui, même si elles ne plombent pas le film, m'auront fait soupirer quelques fois.
Comme c'était déjà le cas dans le 3ème film, on ne retrouve pas John Williams à la composition, cette fois-ci c'est Michael Giacchino (qui a beaucoup collaboré avec Brad Bird et J.J. Abrams) qui s'occupe de la musique et c'est là que l'on voit à quel point ça doit être difficile de passer après Williams qui avait largement contribué à faire de Jurassic Park ce qu'il est aujourd'hui...En effet, mis à part les thèmes que Giacchino a repris de son aîné (qui ont fait vibrer ma fibre nostalgique, je dois bien l'avouer), je n'ai retenu absolument aucune musique et je serais même incapable de dire si celle-ci est de qualité ou non.
Le film a été post-converti en 3D par la même équipe qui s'était occupée de la conversion de Jurassic Park. Je n'avais pas vu ce dernier lors de sa ressortie, je ne peux donc pas dire si la qualité était au rendez-vous, sur ce Jurassic World par contre je n'ai jamais ressenti la profondeur...jusqu'à en oublier carrément que je regardais un film en 3D (et non ce n'est pas un bon point car c'est typiquement le genre de film qui peut être très impressionnant si l'effet marche bien).
J'en ressors donc mi-figue mi-raisin, Jurassic World est un film généreux dans ce qu'il propose et un divertissement plutôt agréable à regarder. Malheureusement, le film pèche par excès de fan-service qui, même s'il ne m'a pas dérangé au premier abord, le rend très générique...surtout qu'il n'y a pas vraiment d'idées de réalisation derrière. On ne s'ennuie jamais vraiment, mais on n'est jamais transcendé non plus, si ce n'est peut-être pour le combat entre les deux Rex qui ne se conclut pas vraiment de manière très inspirée.
A mes yeux, le film s'impose quand même comme étant meilleur que Jurassic Park III (que la réalisation de Joe Johnston sauvait du naufrage complet) mais n'arrive clairement pas à la cheville des deux premiers dans l'ombre desquels il est certainement condamné à demeurer.
Le casting s'en sort bien, Chris Pratt fait le job et Bryce Dallas Howard, outre le fait qu'elle réussit l'exploit de courir pendant tout le film avec ses talons hauts, a le mérite de s’offrir le plus grand moment de bravoure à la fin du film. Omar Sy apparaît plus de temps à l'écran que je ne l'aurais pensé et c'est plutôt agréable car il n'en fait jamais trop, son personnage étant plutôt sérieux (même si, ne nous le cachons pas, il ne sert pas à grand-chose le bougre).
Colin Trevorrow a décidé lui-même de ne pas faire revenir d'anciens personnages, à l'exception du Dr Wu (B.D. Wong) que l'on apercevait furtivement dans le premier Jurassic Park...choix compréhensible mais, quitte à rester dans le fan-service, je n'aurais pas craché sur un petit caméo du Dr. Malcolm (Jeff Goldblum) par exemple.
Le personnage de Vincent D'Onofrio, par contre, est complètement raté. Non seulement c'est un enfoiré fini et un cliché ambulant, mais le plan qu'il a dans la tête est tellement con qu'on sait parfaitement que ça ne marchera jamais (non mais sérieusement, une armée de raptors ??). Je ne parlerai pas des deux gosses car niveau charisme il faudra repasser...
D'ailleurs, au niveau connerie, le film contient son lot de moments complètement incohérents ou ridicules : je citerai par exemple les Raptors qui se choisissent un nouvel alpha avant de changer de nouveau d'avis en 15 secondes quand Chris Pratt les regarde dans les yeux...niveau n'importe quoi on n'est pas très loin de la "Pokéflûte" de Jurassic Park III, sans compter que ça casse complètement la thématique qui avait été entretenue dans tous les autres films, c'est-à-dire l'imprévisibilité de la nature et la théorie du chaos si bien expliquée par le Dr. Malcolm dans le premier film. Que dire aussi de la manière complètement ridicule dont se finit le combat entre le T-Rex et l'I-Rex (qui est pourtant jouissif à regarder dans sa globalité) ? Que dire du "Raptor ex machina" qui m'a presque fait hurler de rire dans la salle ?
Le film comprend tout de même un certain nombre de fautes de goût qui, même si elles ne plombent pas le film, m'auront fait soupirer quelques fois.
Comme c'était déjà le cas dans le 3ème film, on ne retrouve pas John Williams à la composition, cette fois-ci c'est Michael Giacchino (qui a beaucoup collaboré avec Brad Bird et J.J. Abrams) qui s'occupe de la musique et c'est là que l'on voit à quel point ça doit être difficile de passer après Williams qui avait largement contribué à faire de Jurassic Park ce qu'il est aujourd'hui...En effet, mis à part les thèmes que Giacchino a repris de son aîné (qui ont fait vibrer ma fibre nostalgique, je dois bien l'avouer), je n'ai retenu absolument aucune musique et je serais même incapable de dire si celle-ci est de qualité ou non.
Le film a été post-converti en 3D par la même équipe qui s'était occupée de la conversion de Jurassic Park. Je n'avais pas vu ce dernier lors de sa ressortie, je ne peux donc pas dire si la qualité était au rendez-vous, sur ce Jurassic World par contre je n'ai jamais ressenti la profondeur...jusqu'à en oublier carrément que je regardais un film en 3D (et non ce n'est pas un bon point car c'est typiquement le genre de film qui peut être très impressionnant si l'effet marche bien).
J'en ressors donc mi-figue mi-raisin, Jurassic World est un film généreux dans ce qu'il propose et un divertissement plutôt agréable à regarder. Malheureusement, le film pèche par excès de fan-service qui, même s'il ne m'a pas dérangé au premier abord, le rend très générique...surtout qu'il n'y a pas vraiment d'idées de réalisation derrière. On ne s'ennuie jamais vraiment, mais on n'est jamais transcendé non plus, si ce n'est peut-être pour le combat entre les deux Rex qui ne se conclut pas vraiment de manière très inspirée.
A mes yeux, le film s'impose quand même comme étant meilleur que Jurassic Park III (que la réalisation de Joe Johnston sauvait du naufrage complet) mais n'arrive clairement pas à la cheville des deux premiers dans l'ombre desquels il est certainement condamné à demeurer.
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