jeudi 5 janvier 2017

Tops/Flops 2016


2016 est mort, vive 2016 ! Une année de cinéma assez riche quoi qu'on en dise et il est temps, comme d'accoutumée de revenir sur le meilleur et le pire de ce qu'il s'est fait l'an passé dans les salles sombres.
Cette liste se base sur 72 films que j'ai pu voir en 2016 (au cinéma ou non), gardez bien à l'esprit que je n'ai pas pu tout voir, je suis peut-être passé à côté de perles qui auraient mérité leur place dans le top (ou le flop ne sait-on jamais !) mais il y a bien un moment où il faut finaliser le classement.

Top 10


1. La Tortue rouge (Michael Dudok de Wit)


Il aura été très difficile de départager les deux premières places mais j'ai finalement opté pour le premier long-métrage de Michael Dudok de Wit, un film d'une beauté incommensurable qui m'aura ému comme rarement.





Mon avis détaillé figure par ici (il faut scroller un peu).












2. Elle (Paul Verhoeven)


Le grand retour du hollandais violent, en France qui plus est, est marqué par ce thriller malsain au possible. Débutant comme un rape and revenge, le film prend très vite un tournant inattendu où Paul Verhoeven s'amuse, comme à son habitude, à jouer avec les genres, à les esquisser pour mieux les détourner. Au final il nous délivre un film nous faisant passer par tous les états d'âme, violent et dont il est difficile de ressortir indemne.




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3. The Neon Demon (Nicolas Winding Refn)


Quelle claque celui-ci ! Encore plus après un Only God Forgives qui m'avait complètement laissé sur le carreau. The Neon Demon est un trip visuel et auditif absolu, sorte de film méta sur la propre carrière de son auteur et de sa relation avec les fans et la critique depuis le succès monstre de Drive. Une expérience inoubliable au cinéma.




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4. The Revenant (Alejandro González Inárritu)


Un des premiers coups de cœur de l'année 2016, le film de Alejandro Inárritu est un western-survival viscéral, froid, magistralement mis en scène et doté d'une photo à tomber par terre !






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5. Ma Vie de Courgette (Claude Barras)


Petite fierté du classement, le film du valaisan Claude Barras a énormément fait parler de lui en Suisse mais également dans les nombreux festivals où il a été projeté. Film très court (1h05) mais extrêmement touchant de par sa manière dont il aborde l'enfance difficile, Ma Vie de Courgette prouve que c'était décidément une très bonne année pour le cinéma d'animation !



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6. Jodorowsky's Dune (Frank Pavich)


Un formidable documentaire qui retrace comment nous sommes potentiellement passés à côté du plus grand film de science-fiction de tous les temps. Jodorowsky's Dune est non seulement extrêmement intéressant mais formidablement réalisé avec plein d'anecdotes sur la genèse de l'adaptation de Dune par Alejandro Jodorowsky qui sera finalement annulée en raison de l'ambition jugée démesurée de celui-ci. Une vraie pépite !
















7. La Loi de la jungle (Antonin Peretjatko)


Véritable merveille de comédie absurde, La loi de la jungle est un extraordinaire vent frais qui souffle sur le genre de la comédie française bien trop souvent réduit aux productions sans idées de Dany Boon et consorts.
Envoyé en Guyane afin d'approuver la construction d'une piste de ski couverte (ça ne s'invente pas !), un stagiaire (Vincent Macaigne, superbe) va se perdre dans la jungle en compagnie d'une jeune femme (une magnifique Vimala Pons qui s'affirme de plus en plus comme l'une des actrices les plus douées de sa génération). Le film est très drôle mais également touchant, le couple fonctionne à la perfection et il y a quelques grand moments. A regarder de toute urgence pour ceux qui seraient passés à côté !












8. Premier Contact (Denis Villeneuve)


Que dire sur Premier Contact qui ne l'a pas déjà été ? Denis Villeneuve, un an après le superbe Sicario, nous livre à nouveau un film d'une maîtrise folle. Fresque intimiste de science-fiction d'une grande beauté, le film est un appel à la découverte et la compréhension de l'autre et s'ouvre à plusieurs interprétations. Vivement Blade Runner 2049 !




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9. Les Huit Salopards (Quentin Tarantino)


Le pari de Quentin Tarantino était risqué : tourner un western en huis-clos en 70 mm et dans un format si large pouvait s'avérer vraiment casse gueule mais c'était sans compter sur la maîtrise et l'amour du réalisateur pour son art. Les Huit Salopards est une véritable oeuvre, peut-être la plus impressionnante cinématographiquement parlant que nous ayons pu voir cette année. Tarantino s'en donne à coeur joie d'enfermer tous ces personnages sans aucune confiance l'un envers l'autre dans cette mercerie, pour un final évidemment très tarantinesque. Peut-être pas le Tarantino le plus intéressant et le plus fin dans son écriture mais clairement un des plus solides visuellement.



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10. Toni Erdmann (Maren Ade)


Sensation du dernier Festival de Cannes, Toni Erdmann est lui aussi un objet filmique intriguant. Tournant autour de la relation tendue entre un père et sa fille, le film de la réalisatrice allemande Maren Ade est, à l'instar de La loi de la Jungle, une bouffée d'air frais dans un paysage cinématographique de plus en plus formaté. A la fois drôle triste, le film contient certainement un de mes plus grands moments de cinéma en 2016 avec la séquence d'anniversaire, avis aux curieux !



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Je me permets aussi quelques mentions spéciales qui ont loupé ce top de très peu : Saint-Amour (Benoît Delépine et Gustave Kervern), Sully (Clint Eastwood), 13 Hours (Michael Bay), Green Room (Jeremy Saulnier) et The Assassin (Hou Hsiao-Hsien), la claque esthétique de l'année.


Flop 10



1. Warcraft : Le Commencement (Duncan Jones)


L'étron en or de 2016 ! En plus d'être une énième adaptation ratée de jeu-vidéo, Warcraft échoue dans tout ce qu'il entreprend. Moche à en vomir, intrigue à dormir debout, personnages chiants comme la pluie et terriblement mal joué. Rien n'est réussi, on ne croit pas une seule seconde ce qu'il se passe à l'écran parce que faut pas déconner mais voir des orques numériques qui se battent dans des décors en numérique c'est loin, très loin de me faire bander !




Mon avis détaillé se trouve par ici (à nouveau il faut scroller un peu).








2. Captain America : Civil War (Joe et Anthony Russo)


Captain America : Le Soldat de l'Hiver était déjà un des pires films de 2014, sa suite ne relève pas le niveau, loin de là. Sorte de Avengers 2.5, le film nous raconte la "guerre civile" (comprenez 12 péquenauds qui se tapent dessus en s'excusant de se faire mal) entre les Avengers juste car ils n'ont pas trouvé d'autre moyen de régler leur différend.
Entre idéologie douteuse (Captain America ne veut pas qu'on stoppe ses élans interventionnistes, typiquement américain), combats illisibles (mais bon paraît que c'est trop cool), photographie inexistante et j'en passe, Captain America : Civil War est l'exemple même du film sans aucune idée de cinéma, à l'image des frères Russo, piètres yes-men que Kevin Feige et sa clique peuvent dresser à leur guise.


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3. Suicide Squad (David Ayer)


Certainement le plus gros gâchis de l'année. Alors qu'il venait de réaliser le très bon Fury, David Ayer prenait les rênes de Suicide Squad qui avait du coup le mérite d'attiser une certaine curiosité. Vendu tout d'abord comme un film sombre, dans la lignée de Batman V Superman, la Warner a très vite rétropédalé en voyant les critiques négatives à l'égard de ce dernier et la promotion de Suicide Squad s'est transformée en quelque chose se voulant fun (style Gardiens de la Galaxie) avec des couleurs flashy partout. Des reshoots ont eu lieu, le montage a été effectué par l'équipe en charge des bandes-annonces (!) pour un résultat calamiteux sous tous ses aspects. Personnages introduits n'importe comment, montage complètement à la ramasse, musique en mode "playlist spotify" (sans aucun rapport avec ce qu'il se passe à l'écran donc), casting mal dirigé, un Jared Leto ridicule en Joker, une esthétique souvent douteuse...Bref un fiasco total !









4. La 5ème Vague (Jonathan Blakeson)


Nouvelle adaptation insupportable de "littérature" jeunesse, La 5ème Vague est un amoncellement de tous les clichés du genre : personnages qui prennent systématiquement les mauvaises décisions, triangle amoureux, intrigue écrite par un gosse de 11 ans. Laissez le cinéma en paix s'il-vous plaît !




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5. Assassin's Creed (Justin Kurzel)


Oh tiens, une adaptation de jeu-vidéo ! Assassin's Creed était une adaptation dans les petits papiers d'Ubisoft depuis quelques temps maintenant mais ils auraient pu très largement s'en passer. Le film est inintéressant au possible, j'ai cru véritablement mourir d'ennui à plusieurs moments dans le film. Les séquences dans le présent sont d'une banalité totale (et elles représentent au moins le 70% du film !) et celles dans le passé sont presque uniquement consacrées à de l'action filmée n'importe comment par ce pauvre Justin Kurzel qui démontre une nouvelle fois à quel point un réalisateur intéressant peut se faire détruire par la machine hollywoodienne.



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6. Hardcore Henry (Ilya Naishuller)


Fausse bonne idée par excellence, Harcore Henry est complètement raté. Le film donne rapidement mal à la tête, le scénario est complètement anecdotique et on se retrouve une nouvelle fois avec des musiques en mode jukebox (décidément c'est la tendance). Pourquoi avoir fait ça sérieusement ? Entre les adaptations de jeu-vidéo foireuses et les films qui se prennent pour des jeux-vidéo on est vraiment pas sortis de l'auberge.















7. S.O.S. Fantômes (Paul Feig)


Pourquoi ?
Pourquoi faire ça ? L'idée de faire un troisième S.O.S. Fantômes existait depuis longtemps mais pourquoi diable rebooter entièrement la franchise avec un casting féminin ? Je n'ai rien contre l'idée en soi mais quand on voit le résultat ça ressemble plus à une vengeance vicieuse tant les personnages masculins sont méprisés dans celui-ci (ils sont soit débiles soit de gros connards alors que le premier film avait le mérite d'avoir une femme forte en la personne de Sigourney Weaver).
Et en plus on doit se taper un humour hyper lourdingue pendant 2h, qu'a-t-on fait pour mériter ça ?












8. Insaisissables 2 (Jon M. Chu)


Insaisissables 2 c'est le premier mais en pire ! Tours de magie made in CGI, ficelles scénaristiques en veux-tu en voilà, explications des tours complètement foireuses (t'as pas compris ? Ta gueule c'est magique !), un casting en roue libre total. A un moment il faudrait peut-être arrêter de prendre les spectateurs pour des cons non ?




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9. Danish Girl (Tom Hooper)


La belle daube à Oscars pour faire pleurer dans les chaumières est là ! Infâme biopic rempli de pathos, réalisé par un filmeur de tapisseries et avec un Eddie Redmayne plus insupportable que jamais avec ses mimiques ("Donnez-moi l'Oscar siouplé !"), Danish Girl c'est le film typique que je ne supporte pas, fait uniquement pour plaire à l'Académie, j'appelle ça de la prostitution moi !
Heureusement que Alicia Vikander est là pour sauver le film du naufrage total.



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10. Tarzan (David Yates)


C'est quand même fou que l'énième adaptation d'une histoire telle que Tarzan qui se passe dans la jungle se fasse battre à pleines coutures par un certain La loi de la jungle, pourtant c'est le cas !
Ce Tarzan de David Yates est une horreur visuellement, les animaux sont en numérique, la jungle est en numérique (Jon Favreau le réussissait beaucoup mieux dans Le Livre de la Jungle). En plus ça se prend hyper au sérieux cette connerie, on a Alexander Skarsgard qui joue un des pires Tarzan possible (qui lance des regards très méchants car il est très énervé), Christoph Waltz qui fait du Christoph Waltz, c'est chiant au possible et totalement inintéressant.












Voilà donc pour ces tops/flops de l'année 2016. Si vous voulez mon classement intégral de tous les films que j'ai pu visionner l'année dernière, je vous invite à vous rendre sur ma liste Senscritique (en plus les films sont notés, c'est pas beau ça ?).

Maintenant cap sur 2017 avec je l'espère de grandes émotions dans les salles !

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